PRESENCES DE CHRIST DANS L’ANCIEN TESTAMENT 3 : CHRIST, NOTRE ROCHER

Exode 17.6 – « Voici, je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira ».

Dans 1 Corinthiens chapitre 10 à partir du premier verset, la Bible déclare : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ ».

Au moment où le peuple d’Israël était dans le désert, et que Christ, le rocher spirituel les suivait, Jésus n’était pas encore né. Nous voyons par-là que Christ existait avant Jésus et nous comprenons encore plus clairement que Christ est le nom qui se réfère à sa divinité ; celui qui n’a ni père, ni mère, ni commencement, ni fin. Jésus, cependant, est le nom qui se réfère à son humanité, celui qui est né de la vierge Marie. Par conséquent, Jésus-Christ est 100% homme et 100% Dieu. Il est l’Homme – Dieu. Dans sa divinité, nous le voyons comme Christ, la deuxième personne de la trinité, se manifestant depuis l’Ancien Testament sous plusieurs formes.

Lorsque Moïse désira voir la face de Dieu, celui-ci lui répondit : « l’homme ne peut me voir et vivre ». Mais l’Éternel lui dit : « Voici un lieu près de moi ; tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue ».

Ce que l’Éternel expliquait à Moïse, c’est qu’il ne pouvait pas le voir sans être dans le creux du rocher, c’est-à-dire, sans être en Jésus-Christ. N’est-ce pas Jésus Lui-même qui a dit : « Nul ne vient au Père que par moi » ?  Dans Exode 17, lorsque le peuple pressé par la soif murmura contre Moïse, Dieu dit à Moïse : « …je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ; tu frapperasle rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira ».

La même chose se répéta dans Nombres chapitre 20, quand ils arrivèrent dans le désert à Kadès. Il n’y avait point d’eau. Ils se soulevèrent contre Moïse et Aaron. Alors l’Éternel dit à Moïse : « Prends la verge et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux… ».

Voyez-vous, la première fois, Dieu dit à Moïse de frapper le rocher, la deuxième fois, il lui dit de parler au rocher. Une fois que Jésus a été frappé, crucifié, une fois qu’il est mort et ressuscité, nous ne le frappons plus une deuxième fois ; mais nous Lui parlons, nous L’élevons, nous Le louons, parce qu’Il est devenu notre forteresse de sécurité !

Mais Moïse n’avait pas la révélation du rocher. Il dit à l’assemblée : « Ecoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance ».

Moïse frappa encore le rocher, au lieu de parler au rocher : c’est comme s’il crucifiait Jésus-Christ pour la deuxième fois. Alors Dieu dit à Aaron et à Moïse : « Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne ». C’est ainsi que Moïse et Aaron n’ont pas pu entrer dans Canaan, la terre promise.

Ma prière, aujourd’hui, est que nous ne frappions plus le Rocher une deuxième fois en rejetant sa Parole ou en doutant de ses promesses ; mais au contraire, appuyons-nous sur le Rocher en confessant et en agissant avec foi sur sa Parole.

Références : 1 Corinthiens 10.1 à 4 – Exode 33.12 à 23 – Jean 14.6 – Exode 17.6 – Nombres 20.7 à 12.

FRAPPER OU PARLER ?

Exode 17.6 – Voici, je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi, aux yeux des anciens d’Israël.

Savez-vous que ce miracle s’est produit plusieurs fois ? Cependant, un autre épisode s’est mal passé. Nous lisons Nombres 20.11 et 12 : « Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi. Alors l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne ». 

C’est cet incident qui « coûtera » le pays de Canaan à Moïse et Aaron. Nous prenons encore un élément en compte : « Et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ » (1 Corinthiens 10.4).

Ces différents passages me poussent à plusieurs réflexions. Premièrement, nous devons être prudents dans la manifestation de la puissance de Dieu. Quand quelque chose marche, nous avons tendance à le reproduire alors que l’Esprit Saint a une onction fraîche pour chaque situation. Jésus a guéri Bartimée simplement en confirmant sa foi, Il en a guéri un autre en faisant de la boue avec sa salive, un autre encore en lui imposant les mains deux fois. L’Esprit de Dieu a une « stratégie » pour chaque situation. Prier pour tous les aveugles en faisant de la boue n’est pas sa méthode, vous voyez ce que je veux dire ? Moïse a frappé le rocher la première fois, c’est ce qu’il devait faire ; il l’a frappé la deuxième fois et là, il a manqué de respect envers le Seigneur.

Ma deuxième réflexion est celle-ci : quand Dieu a ouvert, il ne faut plus frapper. Je pense que dans le domaine de l’intercession, beaucoup oublient un élément : nous devrions nous tenir sur la brèche pour un sujet précis jusqu’au moment où nous recevons une réponse de Dieu. Quelquefois, nous quittons la présence de Dieu trop vite. Dieu aimerait nous dire « J’ai répondu » mais nous ne prenons pas le temps d’attendre. Je prends en exemple l’apôtre Paul : il avait une écharde ! Il a prié trois fois pour que Dieu le libère et Dieu a répondu : « Ma grâce te suffit car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12.9). Dieu avait répondu : Paul pouvait proclamer que la grâce de Dieu est toute suffisante malgré la faiblesse de Son serviteur.

Quand nous n’avons pas pris le temps d’entendre ce genre de réponse, cela nous amène à intercéder pour un sujet où Dieu a déjà répondu : nous frappons là où Dieu a ouvert. Quand Dieu a ouvert il suffit de parler dans l’autorité obtenue par Sa réponse et la puissance de Dieu se manifeste.

Enfin, Christ en tant que rocher spirituel est un mystère. Mais j’aimerais dire ceci : « Le rocher ne donnait plus son eau ! ». Les Israélites n’ont cessé de provoquer le Seigneur par leur désobéissance. Le flot de la bénédiction s’est tari mais, Dieu, attendait l’intercession de Ses serviteurs : « Parlez au rocher ». Quel que soit le degré de désobéissance dans le peuple de Dieu, Celui-ci cherche quelqu’un qui parlera, qui plaidera pour que la gloire de Dieu se manifeste à nouveau. C’est le temps de parler avec douceur, humilité et foi, ce n’est pas le temps de frapper Christ avec nos critiques sur son épouse.

Bonne réflexion.