Matthieu 6.9 – « Que ton nom soit sanctifié… ».
« Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ».
Cette déclaration du Seigneur Jésus résume en profondeur la notion et la nature du Père. Après nous avoir conduits dans la révélation du Père, le Seigneur continue sa prière en disant : « Que ton nom soit sanctifié ». Le mot « sanctifié » vient du mot grec « hagios » qui signifie « séparé », « mis à part pour un usage sacré». Etre saint ou sanctifié signifie être séparé des autres, être mis à part.
De nos jours, le nom de Dieu et le nom de Jésus sont utilisés à tout vent, il suffit qu’on soit surpris par un événement quelconque, ou par quelque chose de banal, et la première expression qu’on sort de la bouche c’est : « Oh Jésus ! », « Oh Dieu ! », ou dès que l’on veut exprimer son étonnement face à quelque chose, on dit : « Jésus ! ». Lorsqu’on utilise le nom de Dieu de cette façon, on n’est pas en train de le sanctifier, mais on est en train de le banaliser, on est en train d’amoindrir la puissance de ce nom.
« Que ton nom soit sanctifié » signifie que ton nom soit séparé de tous les noms, que ton nom soit mis à part pour un usage sacré. La plupart du temps, nous faisons de son nom un usage ordinaire et banal. Exode chapitre vingt, verset sept, déclare : « Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain ».
Sanctifier le nom de Dieu, se réfère à notre attitude à l’égard des autres. Quel témoignage donnons-nous de Dieu vis à vis des autres ? Est-ce que ceux qui sont autour de nous, voient que nous montrons de la soumission et de la révérence à l’égard de notre Dieu ? Dans notre langage, dans notre caractère, dans nos comportements, peut-on voir que nous sommes des chrétiens ? Si oui, alors nous pouvons dire que nous sanctifions le nom de Dieu.
La raison pour laquelle je parle du témoignage extérieur, c’est parce que je veux me référer à ce que l’Éternel dit à Moïse et à Aaron dans nombre chapitre 20 au verset 12. Dans le désert, alors qu’ils avaient soif, l’Eternel dit à Moïse de parler au rocher afin qu’il donne de l’eau. Mais plutôt que de parler, Moïse frappa le rocher deux fois et l’Éternel dit : « Parce que vous n’avez pas cru en moi pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne ».
« Que ton nom soit sanctifié », c’est aussi une attitude du cœur, un témoignage intérieur de notre intégrité et fidélité vis-à-vis de Dieu. Là où il n’y a personne pour nous voir, personne pour nous juger, avons-nous aussi la crainte de l’Éternel ? Ou sommes-nous des chrétiens hypocrites qui paraissent saints devant les autres, et qui vivent comme le diable quand les autres ne sont pas là ?
Lorsque la femme de Potiphar demanda à Joseph de coucher avec elle, celui-ci n’a pas dit : « Je vais le faire parce que personne ne me voit ». Au contraire, il dit : « Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ? ». Celui qui sanctifie le nom de Dieu a de la révérence pour Dieu, parce qu’il sait, que même si personne ne le voit, Dieu le voit.
Ma prière, aujourd’hui, est que nous apprenions à honorer le nom du Seigneur, car « Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Eternel ».
Références : Matthieu 7.9 à 11 – Exode 20.7 – Nombres 20.7 à 12 – Genèse 39.6 à 9 – Proverbes 9.10