SOUFFLE SUR CES TUES ! 3

Matthieu 26.75 – Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : « Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois ». Et étant sorti, il pleura amèrement.

Dans les deux premiers articles de cette série, nous avons parlé de cette armée de tués dont Ezéchiel 37 parle. Nous avons expliqué que certains ont été tués par la médisance, d’autres par une chute dans le péché, ici nous aimerions aborder l’échec.

Pierre est un exemple que nous laisse la Parole d’un homme qui a vécu beaucoup d’échecs. Il était pêcheur de métier, or la Bible nous le montre dans l’exercice de ce métier trois fois. Par deux fois, il avait travaillé toute une nuit sans rien prendre. La troisième fois, il avait pris un seul poisson en pêchant à la ligne, et encore c’était sur une Parole du Seigneur. Nous pouvons constater que Pierre n’avait pas une vie professionnelle très réussie.

Dans le « ministère », Pierre avait échoué aussi, alors que comme tous les autres disciples, il voulait être le premier. Il avait reçu du ciel une merveilleuse révélation venant directement du Père, fort de cette expérience il voulait « prophétiser » à Jésus qu’Il ne mourrait pas ! Quelle déconvenue quand Jésus va l’apostropher sévèrement en lui disant qu’il est inspiré par le diable lui-même. Autre exemple d’échec : quand il va vouloir entrer dans un niveau de foi plus élevé et marcher sur l’eau. Il a relevé un défi mais il va échouer lamentablement et si Jésus n’était pas intervenu, il se serait noyé ! L’échec le plus douloureux a été probablement celui où il a renié son Seigneur trois fois, lui qui proclamait haut et fort qu’il irait jusqu’à la mort pour le suivre, lui qui était prêt à se battre dans le jardin de Gethsémané et qui se défilait devant une simple servante. Pierre a eu le mérite d’essayer, de risquer, mais avouons-le, il devait en avoir « gros sur la patate », vous ne pensez-pas ? La bonne nouvelle, c’est que cet homme est devenu un pilier extraordinaire dans l’église primitive, qu’il a vécu des « succès » magnifiques dans l’œuvre de Dieu après ces expériences négatives.

Nous aimerions vous apporter une parole d’encouragement. Avec Dieu, l’échec ne constitue jamais le mot de la fin. Pour cela, j’aimerais que nous analysions trois formes d’échecs.

La première c’est l’échec apparent. Dieu n’a pas la notion d’échec que la pensée du monde a. Pour le monde, la réussite passe par un certain nombre de critères que la société impose. La réussite doit passer par l’aisance matérielle, la popularité, le pouvoir, l’idolâtrie… Même si  certains êtres humains ont possédé tout cela et qu’ils ont démontré manifestement qu’ils avaient échoué en se donnant la mort, le monde n’en tire pas les leçons nécessaires. Quand Jésus est mort, la situation semblait annoncer un échec cuisant. Le faiseur de miracles avait été éradiqué. La religion traditionnelle avait triomphé en éliminant le « gêneur ». Tous ses disciples étaient dispersés et vivaient dans le trou de la peur. Dans quelques semaines, qui penserait encore à Ses prédications puissantes et Ses miracles ? L’enfer faisait la fête, le chérubin maléfique avait vaincu le Fils de Dieu ! Aujourd’hui nous savons que la mort de Christ a été la défaite finale du prince des ténèbres, que le message de Christ s’est répandu dans le monde entier et que la petite poignée de disciples du départ est devenue myriades de myriades. Bien-aimés, ne jugeons de rien avant le temps ! Nous avons peut-être le sentiment d’avoir échoué mais il n’en est rien.

La deuxième forme, c’est le sentiment d’échec du début. Si nous pensons à Moïse : il est envoyé par l’Éternel pour une mission bien précise et il a la promesse que Dieu l’accompagne par des signes miraculeux puissants. Quel est le fruit de la première rencontre avec Pharaon ? Non seulement les Hébreux ne sont pas libérés mais leur esclavage devient encore plus pénible. Après viennent les dix plaies, Pharaon tergiverse mais ne cède pas. Ensuite il y a l’obstacle de la mer Rouge et une fin tragique si… La réussite a été complète quand la mer Rouge s’est refermée sur Pharaon et son armée ! Imaginons que Moïse se soit découragé à la première entrevue, ou à la cinquième plaie, ou même à la dixième ! La réussite prend parfois du temps, de la ténacité, de la persévérance et de la détermination. Certains ont essayé des choses mais ils ont abandonné en cours de route pensant qu’ils avaient échoué.

La troisième forme, c’est l’échec évident. Si nous revenons à Pierre, il a échoué lorsqu’il a renié Jésus trois fois. Il pensait pouvoir braver la mort par amour pour son Seigneur mais il s’est écroulé. Pourquoi ? Parce qu’il se confiait en ses propres forces. Il prenait sur lui ce que Dieu voulait faire à travers lui. Il avait besoin d’être bien au clair sur lui-même pour rentrer dans la dimension salutaire du : c’est Dieu qui fait à travers moi, je ne suis qu’un canal. C’est Lui, et Lui seul, qui crée en nous le vouloir et le faire.

Ces quelques lignes s’adressent à toi qui aujourd’hui as abandonné ta destinée en Dieu parce que tu crois en l’échec. Peut-être que cet échec n’est qu’apparent, mais en profondeur Dieu fait une œuvre de victoire. Peut-être tu as bien commencé mais tu t’es laissé décourager par l’opposition qui s’est levée, tu as vu la puissance de Dieu à l’œuvre par tes mains mais tu as cru que les situations ne changeront jamais. Enfin, tu as peut-être échoué lamentablement ! Tu vis dans la culpabilité, dans le sentiment que Dieu te rejette, dans le trou de la peur, dans le découragement le plus complet n’ayant personne à qui parler…

Nous voulons terminer cet article par le comment Jésus a restauré Pierre. Dans les quarante jours qui ont suivi sa résurrection, Jésus a consacré un temps tout particulier à Pierre. Nous imaginons que Pierre avait le cœur qui battait la chamade lors de cet entretien en tête-à-tête et qu’il n’osait pas regarder Jésus dans les yeux. Ta restauration doit passer par ce face-à-face ! Tant que tu fuiras loin du regard du Seigneur, tu ne pourras pas être rétabli. La seule question que le Seigneur va te poser c’est : « M’aimes-tu ? ». Si tu peux répondre par l’affirmative, alors ta restauration peut être complète. Jésus n’a pas fait de reproche à Pierre et Il ne t’en fera pas non plus ! Simplement est-ce que tu L’aimes ? S’il y a une once d’amour pour le Seigneur dans ton cœur, tout est possible ! Prends courage dans ce que Pierre est devenu, c’est TON avenir si tu entres dans ce tête-à-tête avec le Seigneur. Pas besoin d’excuses, d’explications compliquées, de faux-semblants… Juste ce cœur à cœur avec le Seigneur qui t’aime, non pour ce que tu as fait ou pas fait, mais pour qui TU ES !

Avec toute notre affection.

SOUFFLE SUR CES TUES ! 2

Ezéchiel 37.9 – Et il me dit : « Prophétise à l’esprit, prophétise, fils d’homme, et dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur l’Éternel : Viens des quatre vents, esprit, et souffle sur ces hommes tués, et qu’ils vivent ».

En visitant notre site, vous aurez compris qu’Ézéchiel 37 est un des messages de base de notre vision. Nous croyons que Dieu peut restaurer tous ceux qui ont été « tués » par la « vie ». Justement, nous voulons nous attarder sur ce terme. Certaines versions bibliques disent : « Souffle sur ces morts » mais le terme hébreux donne la connotation d’une mort violente, d’un assassinat, d’une destruction complète. Bien sûr, immédiatement, nous pensons au diable qui ne vient que pour dérober, égorger et détruire. Même si cette prophétie d’Ézéchiel concerne en premier lieu la maison d’Israël, la volonté de Dieu n’en demeure pas moins que par la puissance de son Esprit, Il redonne vie à ceux de ses enfants qui ont été massacrés. Mais comment ont-ils été massacrés ?

Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet. Mais nous nous limiterons dans un premier temps à parler du pouvoir de la langue. C’est un fait étonnant mais pourtant constaté que l’Église est la seule armée qui s’autodétruit, qui achève ses blessés et qui « dévore » ses petits. Tout cela se fait par le pouvoir de la langue. Salomon disait déjà que : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ». Du temps de Jérémie, ses contemporains avaient pour projet de le « tuer » avec la langue.

La médisance et la calomnie sont des fléaux dont l’Église n’est pas libérée et bien des enfants de Dieu en ont été victimes. Un certain nombre de leaders qui devraient combattre ce fléau le favorisent et en abusent eux-mêmes pour asseoir leur autoritarisme. Mais qu’est ce qui peut alimenter ces bavardages ? Cela peut être le passé d’une personne, un échec, une chute, une faute ou une simple rumeur, quoi qu’il en soit, la communauté a pris en grippe une personne et n’aura de cesse que quand celle-ci sera terrassée !

Une petite histoire me vient à l’esprit. Dans un village, une « commère » avait raconté plein de choses fausses sur un père de famille. Celui-ci s’était vu arrêté par la police pour des faits qu’il n’avait pas commis. Prise de remords, notre « commère » était allée voir le sage du village en lui demandant comment elle pouvait rattraper ses propos. Le sage lui dit : « Prends un poulet mort et déplume-le en faisant le tour du village ». Bien que cela semblait saugrenu, notre « commère » s’exécuta, ensuite, elle revint vers le sage. Celui-ci lui dit : « Refait le tour du village et récupère toutes les plumes ». Notre « commère » lui répondit : « Mais c’est impossible ! ». Le sage conclut : « Et bien, il te sera impossible aussi de rattraper la rumeur que tu as fait courir ! ».

La calomnie, qu’elle soit fondée ou pas, a détruit des dizaines et des dizaines de vies. Ces personnes sont aujourd’hui anéanties parce qu’on leur a volé leur identité en Dieu. Elles ont été rejetées, bannies, traînées dans la boue ! Qu’elles soient aujourd’hui dans la révolte ou dans la culpabilité et même si l’amour pour Dieu est resté, elles n’en demeurent pas moins meurtries et sèches comme ces os d’Ézéchiel.

En lisant ces lignes vous allez peut-être vous reconnaître : je suis meurtri(e), desséché(e), je souffre et c’est une bien triste fin.

Mon ami(e), nous voulons te dire que rien n’est terminé et qu’au contraire, tout peut recommencer ou plutôt, réellement commencer comme Dieu l’a toujours prédestiné pour ta vie. Dieu n’en a pas fini avec toi et ce qu’Il t’a dit un jour, Il veut l’accomplir. Aussi, si un seul message devait aujourd’hui ressortir de ces lignes, c’est : reprend confiance en ton Seigneur et crois que tout va « recommencer ».

Les os les plus desséchés ne sont pas un problème pour Lui. Si la mort est au pouvoir de la langue de l’être humain, la Vie est au pouvoir de la « langue » de Dieu. Sa Parole est Vie. Ces termes sont forts : « Dis à l’esprit », ce qui pourrait se traduire par : « Commande à l’esprit ». Le prophète est rempli de la Parole créatrice de Dieu. L’autorité lui est donnée pour ordonner l’Esprit de vie sur ces tués. Il y a un espoir énorme pour ta vie. Tout peut être mort, perdu, enterré, sans espoir, en poussière… Ton appel, ta relation avec Dieu, ta vie en Lui, ton identité d’enfant du Père Céleste, ton espérance peuvent avoir été assassinés… RIEN n’est fini ! Reviens vers Ton Dieu afin qu’Il prononce sur ta vie la restauration, le relèvement et la Vie. Laisse tout ton être, ton cœur, ton âme, être visité par l’Esprit de vie qui va te relever et faire de toi un guerrier plein de force.

Le diable, au travers des médisances et des calomnies, t’a peut-être volé ta joie et ta paix, t’a vidé de la vie céleste en t’égorgeant, a détruit toutes tes espérances. Dieu n’a pas prononcé son dernier mot et quand Il le fera, les déserts fleuriront, les eaux polluées deviendront pures et les os desséchés reprendront vie et une très très grande armée se lèvera.

Sois pleinement béni(e).