QUELLE EST LA NATURE DE MA CRAINTE

Exode 20.20 (BFC) – Moïse leur répondit : « Ne craignez rien ! Si Dieu s’est approché de vous, c’est pour vous mettre à l’épreuve ; Il veut que vous reconnaissiez son autorité et que vous ne commettiez pas de péché ».

Cet épisode fait référence à la rencontre des Israélites avec l’Éternel au mont Sinaï. Je pense qu’il y a une leçon à tirer parce que la manifestation de Dieu était des plus impressionnantes, avec des signes effrayants.

Certaines périodes de crise que nous traversons sont effrayantes. Et plusieurs de se poser la question : « Mais où est Dieu ? ». Plusieurs serviteurs partent trop tôt dans la gloire, la réputation des églises est souvent traînée dans la boue, le monde s’acharne à trouver en elles des boucs émissaires, les chrétiens se mordent les uns les autres… Si Dieu est à l’œuvre dans ces crises, et c’est le cas, cela bouscule nos concepts les plus profonds !

Nous ne pouvons pas tout expliquer, d’ailleurs nous devons bien admettre notre petitesse et notre manque de compétences quand il s’agit de parler d’un si grand Dieu. Cependant, si nous faisons une photographie du Corps de Christ aujourd’hui, nous devons admettre que la crainte de Dieu a disparu de bien des communautés, de bien des vies.

Parole de Vie traduit ainsi ce verset : « …Dieu est venu voir si vous alliez Lui obéir. Il veut que vous Le respectiez… » (Exode 20.20). Dans ces temps, mes bien-aimés, il faut sonder nos cœurs pour voir si nous sommes dans une attitude de respect et de crainte envers notre Dieu. Ce n’est pas le moment de chercher des boucs émissaires, ni d’accuser les autres, mais c’est un temps de grâce pour exposer notre être intime dans la présence du Seigneur.

Jésus nous a dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne (Matthieu 10.28). Que notre crainte ne soit pas orientée vers les mauvaises nouvelles des médias, mais que notre crainte soit orientée vers Celui qui est le Créateur de l’univers, qui siège au-dessus de tout et qui n’est jamais pris au dépourvu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse tout ce que notre intelligence peut comprendre, nous gardera dans la foi et l’espérance que Dieu nous aime et qu’Il a des projets de paix et non de malheur pour nous (cp Philippiens 4.7 et Jérémie 29.11).

Bonne réflexion.

ENTRE SALEM ET SODOME !

Genèse 14.17 et 18 – Après qu’Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi. Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très Haut.

Cet épisode est assez intéressant et j’aimerais que nous en tirions quelques réflexions. Abram vient de remporter une victoire et de délivrer son neveu Loth de la main de ses ravisseurs. Melchisédek, roi de Salem, probablement Christ Lui-même vient à sa rencontre pour le bénir et partager avec lui le pain et le vin. Le roi de Sodome vient, lui aussi, à la rencontre d’Abram pour lui faire une proposition alléchante.

Ma première réflexion est celle-ci : une victoire ne garantit pas que l’ennemi va laisser tomber. Nous avons pour habitude de dire que l’ennemi se lève quand Dieu se lève. Ceci devrait nous encourager… en effet si c’est le cas, cela veut dire que nous sommes un danger pour son royaume. Mais ne laissons pas l’euphorie nous faire baisser la garde, veillons.

Ma deuxième réflexion est celle-ci : deux chemins se présentent à Abram : celui de donner ou celui de recevoir facilement. Le sacrifice ou la richesse. L’intégrité ou la compromission. Pourquoi me direz-vous ? Les richesses de Sodome étaient entachées de péchés abominables ! La réaction d’Abram est clairvoyante, s’il accepte ce « don » du roi de Sodome, cela aura un prix ; ne fusse que de perdre une partie de sa réputation. Le pain et le vin qui amenaient le sacrifice contenaient la vie, la vie de Christ (Jean 6.54). Peu importe le don qui est fait après, le pain et le vin sont des choses inestimables.

Ma troisième réflexion est celle-ci : le roi de Sodome a attiré la guerre, le roi de Salem apporte la paix et la justice. Suivre Christ nous apportera la paix, une paix profonde qui surpasse toute intelligence (Philippiens 4.7). Tout ce que le monde a à offrir ne fait pas le poids dans la balance. Voilà les enjeux de cette rencontre avec le roi de Salem et de Sodome.

Bien-aimés, ce genre de choix va se présenter très souvent à nous, pour ne pas dire tous les jours. Garder une conduite intègre a un coût. Les fruits de cette conduite ne sont pas immédiats mais ils sont certains, mieux ils sont éternels. Ne magouillons pas, ne tergiversons pas, ne vivons pas dans le compromis et la paix de Christ nous gardera et nous rendra plus que vainqueurs.

Bonne réflexion.