LA PRISON INTÉRIEURE

Actes 16.24 – « Le geôlier, ayant reçu cet ordre les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds ».

Dans le livre des Actes à son chapitre 5, nous voyons comment le souverain sacrificateur et tous ceux qui étaient avec lui, jetèrent les apôtres dans la prison publique. La Bible nous dit que durant la nuit, un ange du Seigneur leur ouvrit la porte pour les faire sortir.

Lorsque nous lisons Actes chapitre 16, nous voyons cependant que Paul et Silas furent arrêtés et jetés dans la prison intérieure, où on leur mit des chaînes aux pieds.

Quoiqu’il s’agisse de prison dans les deux cas, la prison publique semble plus confortable que la prison intérieure. La prison publique est fermée de l’extérieur, mais la prison intérieure est fermée non seulement de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. C’est une prison dans la prison. 

On peut avoir des problèmes, qu’on peut voir de l’extérieur, qu’on peut cerner de l’extérieur, et qu’on peut traiter de l’extérieur, parce que ces problèmes sont aussi visibles qu’une prison publique. Mais la prison intérieure est silencieuse, invisible, et mortelle. Et beaucoup de gens sont dans cette prison-là : à l’extérieur, ils paraissent beaux, mais à l’intérieur ils se sentent laids ; à l’extérieur, ils paraissent stables et équilibrés, mais à l’intérieur, ils se sentent incompris et seuls ; à l’extérieur, ils sourient tout le temps, mais à l’intérieur, ils pleurent tout le temps ; à l’extérieur, ils semblent très heureux, mais à l’intérieur, ils sont très malheureux ; à l’extérieur, ils sont ouverts, mais à l’intérieur, ils sont fermés.

Lorsqu’ils furent dans la prison publique (Actes 5.19), un ange du Seigneur venu de l’extérieur, leur ouvrit les portes de la prison. Mais pour sortir de la prison intérieure, la délivrance est venue de l’intérieur (Actes 16.25). L’intérieur parle de l’âme, là où se situent les pensées, les émotions, et les sentiments. C’est à ce niveau que la délivrance commence. Leurs prières et leurs louanges ont changé leur état d’âme en bâtissant un trône à Dieu (Psaume 22.4). Et lorsque Dieu se manifesta, il y eut un tremblement de terre, qui ébranla les fondements de la prison intérieure, et ils furent libres.

Le secret c’est, malgré la dureté de la situation que nous vivons, apprendre à nos sentiments, à nos émotions, et à nos pensées, à louer l’Éternel. C’est à nous de commencer notre délivrance par la louange et la confession de la Parole de Dieu.

David parlait à son âme, comme à une personne. Il appelait son âme, et lui commandait de bénir l’Éternel. Il disait : « Mon âme, bénis l’Eternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ; c’est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde ; c’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle ».

Toi, qui es dans la prison intérieure de la dépression, et du désespoir, comme David, Paul et Silas, commence à bénir l’Éternel…

Références : Actes 5.19, Actes 16.25 et 26, Psaumes 22.4, Psaumes 103.1 à 5.