QUE REGARDES-TU ?

Jean 5.2 – Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques.

Quelle histoire ! Et je vous invite à la méditer. Je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces personnes abritées sous les portiques qui attendaient jour après jour leur miracle. Nous pouvons imaginer la frustration monter dans le cœur de toutes ces personnes qui n’avaient pas pu se jeter à temps dans la piscine quand l’eau était agitée afin d’être guéries. Cependant, elles demeuraient là, espérant toujours voir l’eau un tant soit peu bouger pour se jeter la première. Triste non ?

Cette piscine, appelée piscine de Béthesda, avait cinq portiques. Les portiques étaient des sortes de colonnades sous lesquelles le peuple pouvait rester protégé du temps et de la chaleur du soleil. Les gens attendaient donc là, protégés, des heures, des jours, des mois, voire des années, afin de tenter de vivre la restauration dans leur âme et leur corps. A l’instar de ces personnes, ne restons-nous pas parfois dans nos milieux protégés à attendre que le miracle se manifeste. Nous sommes là, à attendre et attendre encore ! Combien d’entre nous fixe la piscine ?

Cette piscine peut représenter notre croyance pour recevoir la bénédiction. Cela peut être le serviteur untel, ayant un « grand ministère » qui viendra dans notre communauté, dans notre lieu et apportera enfin la solution à notre situation. Je me demande parfois ce qui se serait passé si toutes les personnes qui étaient autour de cette piscine avaient levé les yeux vers Jésus quand il s’est approché de cet homme qui, je vous le rappelle, était malade depuis 38 ans. Auraient-ils été tous guéris ? Je crois que oui car ils auraient enfin fixé leur regard sur Celui qui est la solution.

Les cinq portiques peuvent aussi faire penser aux cinq sens. Ces cinq sens étaient leur semblant de sécurité pour visualiser la piscine à tout instant. Pourtant, nous ne sommes pas appelés à marcher par la vue ! 2 Corinthiens 5.7 nous dit : « Car nous marchons par la foi et non par la vue ». Ne devrions-nous pas être à l’écoute de la Parole de Dieu ? Romains 10.17 : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu ». Et si nous nous laissions toucher par Jésus ? Matthieu 8.3 : « Jésus étendit la main, le toucha… ». De plus, le Seigneur nous invite à goûter à sa bonté ! 1 Pierre 2.3 : « Si vous avez goûté que le Seigneur est bon ». Quant à sentir : La bonne odeur vient du sacrifice de Christ, « Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré Lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur » (Ephésiens 5.2).

Vous remarquerez que quand Jésus va à la rencontre de cet homme, Il lui demande s’il veut être guéri. Question surprenante, vous ne trouvez pas ? Réponse encore plus surprenante, celle de cet homme qui explique qu’en fait, il n’arrive jamais à aller assez vite pour plonger dans la piscine et ainsi être guéri. Cet homme avait en fait toujours les regards sur la piscine. Pourtant Jésus, le Seigneur des seigneurs, était là devant lui avec la solution, la guérison.

Aujourd’hui, le Seigneur s’arrête sur ton chemin. Détourne ton regard de la piscine et écoute-Le te dire : « Veux-tu être guéri, veux-tu être restauré ? ». Ne commence pas à lui expliquer tout ce qui t’empêche de vivre cette bénédiction mais écoute-Le te dire cette Parole : « Lève-toi, prend ton lit et marche ».

Ne reste plus là à attendre, ne sois plus prisonnier de tes sens (tes colonnades), de ton semblant de sécurité, ne fixe plus la piscine mais regarde à Jésus, lève-toi ! Ne reste plus couché sur ce lit de souffrances, de désolations et marche ! Marche, avance, ne manque plus le but. C’est le temps pour toi d’entrer dans ta véritable destinée.

Bonne réflexion et excellente journée.

AU-DELÀ DE L’ÉCRAN !

Ezéchiel 12.13 – J’étendrai mon rets sur lui, et il sera pris dans mon filet ; Je l’emmènerai à Babylone, dans le pays des Chaldéens ; mais il ne le verra pas, et il y mourra.

Ezéchiel était un prophète déporté à Babylone. Cette prophétie se situe entre la première déportation et la seconde. Jérusalem était gouvernée à l’époque par le roi Sédécias. Ce qu’Ezéchiel a prophétisé s’est réalisé à la lettre : le roi s’est enfui de nuit par la muraille mais il a été fait prisonnier par les Babyloniens. Nebucadnetsar lui a crevé les yeux et c’est aveugle qu’il a été déporté (comparer Ezéchiel 12.10 à 13 et Jérémie 39.4 à 7).

Mais ma réflexion concerne le comment Ezéchiel a prophétisé dans un premier temps. « Fils de l’homme, tu habites au milieu d’une famille de rebelles, qui ont des yeux pour voir et qui ne voient point, des oreilles pour entendre et qui n’entendent point ; car c’est une famille de rebelles. Et toi, fils de l’homme, prépare tes effets de voyage, et pars de jour, sous leurs yeux… » (Ezéchiel 12.2, 3 et suivants).

Les Israélites étaient devenus insensibles à la voix de Dieu au travers de ses serviteurs. Ezéchiel a été conduit alors à prophétiser d’une manière visuelle. Il a mimé ce qui allait se produire. Nous pourrions dire qu’il a apporté la Parole de Dieu par l’image.

Nous ne devrions pas être étonnés de l’évolution de l’image pour le partage du message. Le peuple de Dieu est, dans sa majorité, devenu pour ainsi dire indifférent à la proclamation : il n’écoute plus les messages, ne lit que très peu ou plus la Parole… finalement il est, tout comme le monde, asservi au siècle de « l’écran » ! Dieu n’est pas dépourvu, Il parle tantôt d’une manière, tantôt d’une autre (Job 33.14) et nous ferions bien de capter et discerner les images qu’Il nous envoie.

Cependant j’aimerais dire que ce « mode prophétique » est dû en grande partie au manque de soumission à la Parole de Dieu. La force de celle-ci, c’est quand elle est proclamée avec autorité et qu’elle trouve un cœur honnête et bon pour la mettre en pratique.

Voici ce que je veux dire bien-aimé : « Si tu es « accroché » à l’image pour recevoir le message de Dieu, tu as besoin de grandir. Tu ne peux pas te contenter de cette forme prophétique. Tu as besoin d’entendre car « la foi vient de ce qu’on entend » (Romains 10.17).

Bonne réflexion.