LE ROYAUME DE DIEU 10

Hébreux 12.22 à 24 – Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.

Hébreux nous donne un éclairage intéressant sur vivre la dimension du Royaume. La traduction peut porter à confusion, car le terme « approchés » ne rend pas bien le grec. Il y a quelques années, nous avons déménagé et nous nous sommes « approchés » de la frontière française. Cela ne voulait pas dire que nous habitions la France mais nous en étions proches. Le terme grec ne veut pas dire cela. Dans un autre passage, il est dit que les disciples de Jésus s’approchèrent de Lui (Matthieu 15.12), cela veut dire qu’ils étaient en sa présence, dans le même lieu. Les chrétiens dont parle Hébreux étaient donc dans la présence de la Jérusalem céleste, la présence du chœur des anges, il était DANS le ciel !

J’affirme cela parce qu’Hébreux 11.14 à 16 nous dit que ceux qui parlent ainsi, c’est-à-dire ceux qui ont un langage et une démarche de foi, comme les exemples décrits plus haut dans le chapitre, désirent MAINTENANT la patrie céleste. Ceux de l’Ancienne alliance l’ont saluée de loin, mais en Jésus-Christ nous pouvons y entrer dans notre présent. Le voile est déchiré, le domaine du Royaume est ouvert pour ceux qui ne veulent pas ou plus de leur patrie terrestre mais qui désirent les choses d’en haut.

Pour ce faire, l’Église doit retrouver sa dimension prophétique. Nous sommes trop souvent pollués par le siècle de la raison. Notre intelligence, qui se base sur nos sens physiques, surtout celui de la vue, nous emprisonne dans le raisonnement terrestre. Jésus a dit à Nicodème : « Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? » (Jean 3.12). A nouveau il est question de foi et pour entrer dans cette dimension prophétique, nous avons besoin que notre intelligence soit métamorphosée (Romains 12.2), ce qui permettra à la foi de se développer en nous.

Mes bien-aimés, nous pouvons vivre la dimension du Royaume de Dieu sur cette terre, aller dans le ciel pour y prendre de la volonté de Dieu et la manifester dans notre vie quotidienne. Cette volonté est bonne, agréable et parfaite…

NE VOUS CONFORMEZ PAS AU SIECLE PRÉSENT

Matthieu 16.23 – « Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes ».      

C’est ce qu’on appelle la loi de la double référence : Jésus parlait à Pierre, mais tout en parlant à Pierre, il s’adressait à satan, lui disant : « Tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes ». Avec quelles pensées vous êtes-vous levés ce matin ?

Selon la parole du Seigneur, lorsqu’une pensée n’est pas de Dieu, elle est automatiquement du diable. Le diable règne sur notre vie en infiltrant nos pensées par le canal de nos sentiments et de nos émotions. Mais nous ne marchons pas par les sentiments. La Bible dit que nous marchons par la foi et non par la vue.

Lorsque Jésus annonça sa mort prochaine, Pierre lui dit :« Cela ne t’arrivera pas ». Jésus se tournant vers lui répliqua : « Arrière de moi satan ».

Pierre aimait beaucoup Jésus. Et lorsqu’on aime quelqu’un, on le protège, parce qu’on ne voudrait pas que quelque chose de mal arrive à cette personne. Mais l’amour de Pierre était une barrière pour le plan de Dieu.

Nous arrive-t-il d’aimer les gens au point que notre amour empêche le plan de Dieu de s’accomplir dans leur vie ? Je suis sûr que nous ne nous sommes jamais posé la question. Si Jésus ne mourait pas, il n’y aurait pas non plus de rédemption et personne ne pourrait être sauvé aujourd’hui.

Humainement parlant, Pierre avait raison de dire à Jésus « cela ne t’arrivera pas », mais spirituellement, il avait tort.

Souvent, nous faisons des choses que tout le monde trouve bien, normales, et logiques mais qui sont en fait, les pensées de satan.

La Bible dit : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence ».Renouveler l’intelligence signifie penser comme Dieu pense et non comme le monde pense.

Ma prière, aujourd’hui, est que le Seigneur nous aide à renouveler quotidiennement nos pensées. Jésus avait l’habitude de dire : « Vous avez appris qu’il a été dit. Mais moi Je vous dis ».

Le monde ne serait plus le même si avant de faire quoique ce soit, chacun se demandait : « Qu’est-ce que Jésus ferait s’Il était à ma place ? ».

Références : 2 Corinthiens 5.7 – Romains 12.2 – Matthieu 5.43 et 44.

QU’ON LUI COUPE LA TETE !

Matthieu 14.10 – et il envoya décapiter Jean dans la prison.

En fait, c’est ce qu’a demandé la fille d’Hérodiade au roi Hérode. Jean-Baptiste avait parlé de la part de Dieu au roi Hérode et celui-ci n’avait non seulement pas accepté la Parole mais de plus, avait fait mettre Jean en prison. L’intention du roi était de faire mourir Jean mais il ne voulait pas le mettre à mort de son propre chef car il avait peur de la réaction du peuple. Cependant le jour de l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade danse et plaît à celui-ci et il lui fait un serment : « Je te donnerai tout ce que tu me demanderas ». La fille répond qu’elle souhaite la tête de Jean-Baptiste sur un plat et le roi, ayant fait le serment devant tous ses invités, répond favorablement à la demande de la jeune fille et Jean est décapité.

Pourquoi je vous partage cette histoire ?

Le constat est là, l’Église du 21ème siècle ne veut pas entendre la voix prophétique : elle a mis ses prophètes en prison et elle en a fait décapiter plus d’un. Comment les a-t-elle mis en prison ? Tout d’abord en les rejetant, en les montrant du doigt et en se moquant de ce qu’ils pouvaient annoncer de la part du Seigneur, en les prenant de haut, les mettant ainsi dans la prison de l’isolement. Cependant, l’isolement ne suffit pas à arrêter le prophète et ne l’empêche pas d’être à l’écoute de Dieu, que du contraire d’ailleurs. Lui couper la tête est donc le moyen utilisé pour qu’enfin, ils n’entendent plus et ne parlent plus.

Au temps des huguenots, Dieu a fait lever des prophètes et nombreux sont celles et ceux qui ont voulu les faire taire en les mettant dans des couvents, des cachots… mais cela ne suffisait pas, et ils en ont tué beaucoup afin que la voix prophétique ne parvienne plus à l’oreille du peuple. Aujourd’hui, de nombreux prophètes ont été tués.

Dans Jérémie 18.18 il nous est dit : « Venez, complotons contre Jérémie ! Car la loi ne périra pas faute de sacrificateurs, ni le conseil faute de sages, ni la parole faute de prophètes. Venez, tuons-le avec la langue ; ne prenons pas garde à tous ses discours ! Combien de complots, de manigances ont été faits pour tuer les prophètes du 21ème siècle ? Combien ont été tués par la langue et ne pensez pas que cela soit en dehors de l’Église !

Nous oublions également que les prophètes ne sont que des êtres humains et certains, à l’instar de David, mais aussi de Moïse, ont fait des choses qui n’honoraient pas Dieu. Ils ont chuté et quelquefois lourdement. Il va sans dire que ceux-ci ont été non seulement taillés en pièce par l’ennemi mais que la langue de beaucoup de chrétiens n’a servi qu’à les anéantir complètement, en disant : « C’est terminé jamais ils ne se relèveront, jamais ils ne prophétiseront, leurs têtes est enfin coupées ! ».

Une fois, dans une cathédrale, nous avons levé nos têtes et il y avait des statues, des hommes et des femmes sans pied et sans tête. Oui, c’est souvent ainsi que sont les prophètes dans nos communautés, ils n’ont plus de pied pour avancer dans le domaine prophétique parce qu’on ne leur laisse aucun espace, et plus de tête car nous les avons fracassés, oh pas dans toutes les communautés mais avouons que dans de nombreuses communautés, il en est ainsi.

Certains se lèvent à nouveau mais animés d’un zèle amer, remplis de rancœurs, le cœur plein de souffrances à cause du rejet. Comme Moïse, après avoir passé 40 années dans le désert, a dû ôter ses souliers parce qu’il se trouvait sur une terre sainte, ceux qui se lèvent le cœur ainsi blessé doivent ôter leurs souliers pour entrer à nouveau dans la présence de Dieu, dans la présence de ce feu ardent qui brûle toutes les scories.

Pour d’autres, ils se lèvent ! Mais comme il nous est dit dans Romains 10.2 : « Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence ». En fait, il cherche à établir leur propre justice et ne sont pas soumis à Dieu. Michée 6.8 nous dit : « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu ».

L’humilité est une vertu essentielle. Ce n’est pas se dénigrer soi-même et encore moins de se comparer aux autres. C’est reconnaître qui nous sommes pour Dieu mais aussi reconnaître l’autre dans ce qu’Il a reçu de Dieu et ne pas chercher à prendre une place qui n’est pas la nôtre.

Or, ceux et celles qui n’ont pas laissé leur cœur être guéri par Dieu ne pourront marcher dans l’humilité et ne seront pas les instruments que Dieu veut qu’ils soient entre Ses mains.

De plus, dans ces temps particuliers que nous traversons, la voix prophétique est ridiculisée sur la place publique. Elle est même bafouée nous oserions dire, certains profitant de toutes les souffrances qui nous entourent pour tenter de se faire un nom en « prophétisant » tout et n’importe quoi, inspirés par les événements et les discours environnants.

Ce tableau que nous dressons peut vous sembler noir, cependant, il n’est pas trop tard.

Il n’est pas trop tard pour que l’Église se mette à l’écoute de la voix prophétique même si celles et ceux que Dieu utilisera ne sont pas le choix que l’Église aurait fait. Pas trop tard pour nous humilier d’avoir coupé tant de têtes parce que dérangeantes. Pas trop tard pour nous humilier également d’avoir parlé de la part de Dieu sans être mandatés par Lui. C’est en s’humiliant que chacun pourra trouver sa véritable place et recevoir le mandat de Dieu pour la tâche qui lui est vraiment assignée. Pas trop tard pour que ceux qui sont appelés au ministère prophétique s’humilient et ôtent leurs souliers en déposant ainsi leur zèle amer rempli de leur propre justice… pour transmettre comme tout à nouveau le cœur de Dieu pour son Église et pour les nations.

Nous laissons tout cela à votre réflexion et restons à votre écoute.

Que Dieu vous bénisse.

LE CIEL SUR LA TERRE 2

Matthieu 6.10 – « …Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».       

J’ai souvent récité ce passage, sans jamais me demander quelle est cette volonté qui doit être faite sur la terre comme au ciel. Il y a beaucoup de choses que nous récitons machinalement par cœur, sans en connaître le sens.

La volonté de Dieu est un domaine très vaste, car il y a énormément de choses que Dieu voudrait faire pour nous, ou qu’Il voudrait que nous fassions pour Lui. Fort heureusement, il s’agit de sa volonté, comme elle est faite au ciel, ce qui limite nos recherches, car au ciel, nous savons comment sa volonté est faite. Il suffit de lire Apocalypse chapitre 4 et chapitre 5, pour que nous découvrions que l’adoration est la chose la plus importante au ciel.

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » signifie : « Que la terre t’apporte la même adoration qu’au ciel ».

Dans l’évangile de Jean, lorsque Jésus rencontra la Samaritaine, Il lui fit une demande bien particulière. C’est assez rare de voir Jésus demander quelque chose, car généralement, c’est plutôt à Lui que les foules venaient demander la guérison, la délivrance, etc. Mais, j’ai été touché d’entendre Jésus dire à la Samaritaine : « Donne-moi à boire ». On aurait pu croire que Jésus parlait de l’eau du puits, parce qu’Il avait soif physiquement. Mais Jésus avait plutôt soif spirituellement, Il avait besoin d’adoration. Dans ce merveilleux dialogue, Jésus exprima à la Samaritaine, le plus grand désir de Dieu : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car ce sont là les adorateurs que le Père demande ».

Maintenant nous comprenons une chose, le Père cherche les vrais adorateurs. Pourquoi ? Afin que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Ce dialogue entre Jésus et la Samaritaine est rempli de trésors. Cette femme avait une fausse conception de l’adoration, comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui. Elle dit à Jésus que les Juifs et les Samaritains ne devaient pas se parler. Elle avait hérité cette haine de ses pères qui lui avaient enseigné à rejeter les Juifs. Mais un vrai adorateur ne marche pas dans la haine. Elle croyait que l’eau du puits de Jacob était la plus précieuse. Mais Jésus lui dit : « Quiconque boit cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai (l’eau du salut) n’aura jamais soif… ». Un vrai adorateur est quelqu’un qui est sauvé, c’est-à-dire quelqu’un qui a reçu Jésus comme son Seigneur et Sauveur. Elle croyait qu’elle pouvait vivre dans la fornication et adorer Dieu, mais Jésus lui apprit qu’un vrai adorateur mène une vie sainte. Elle croyait qu’elle ne pouvait adorer Dieu que sur cette montagne, mais Jésus lui dit que Dieu est Esprit, et qu’un vrai adorateur est celui qui adore en esprit et en vérité.

A la fin de leur conversation, cette femme Samaritaine est devenue une grande adoratrice, parce qu’elle avait compris que l’adoration est un style de vie qui est agréable à Dieu. Que veut dire adorer en esprit aujourd’hui ? Cela veut dire adorer avec le Saint-Esprit, qui nous a été donné après la résurrection du Seigneur. Qu’est-ce adorer en vérité ? C’est quand nous menons un style de vie conforme à la Parole de Dieu.

« Que ta volonté soit faite sur la terre… », c’est quand, remplis du Saint-Esprit, nous accomplissons sa volonté parfaite, qui est la Parole de Dieu. Voilà, notre plus grande louange !

Alors, aujourd’hui, offrons à Dieu nos corps comme un sacrifice vivant, saint, et agréable, ce qui sera de notre part, « une adoration » raisonnable.

Références : Jean 4.1 à 42 – Romains 12.2 – Apocalypse chapitres 4 et 5.